Bonjour les coquins-coquines,

C’est après l’envoi par une de mes copines parisienne d’une information sur un séminaire intitulé « Energie et sexualité dans l’art indien », que j’ai commencé à me dire qu’un sujet sur l’art et la sexualité pourrait être super intéressant.

Quelques tapotements sur mon clavier et me voici à découvrir 2 super vidéos de Laure BERNARD (trop craquante), faisant le récit de l’homosexualité dans l’art, sur sa chaîne « L’art comptant pour rien » (que je vous conseille !).

Ravie de cette trouvaille, l’idée m’est donc venue, de vous faire faire, dans mon billet du jour, un petit tour d’horizon temporel de l’homosexualité, non pas dans l’art car elle le fait très bien mais plutôt au travers des cultures. ….. Peut-être que je le ferai dans la littérature… ;o))

Ainsi, si le terme homosexualité a été inventé en 1869 par le journaliste, écrivain, traducteur autrichien Karl Maria KERTBENY (11 ans avant le terme hétérosexuel), c’est le psychiatre germano-autrichien Richard Von KRAFFT-EBING, qui l’a considérée, dans son ouvrage « Psychopathia Sexualis », comme une déviance sexuelle.

Il faudra attendre néanmoins, et oui…, 1992 pour qu’elle soit retirée de la Classification Internationale des Maladies (CIM) de l’OMS, soit plus d’un siècle après !

Quel chemin parcouru jusqu’à aujourd’hui pour que les uranies* et les saphistes** puissent jouir pleinement du droit aux plaisirs d’aimer ;o))

Alors reprenons un peu cette histoire de coquineries entre des personnes de même sexe.

Dans l’Antiquité, c’était aware mais avec quelques règles et codes sociaux, quand même, pour encadrer les rapports intimes entre les hommes. Parce que pour les femmes, comme elles n’avaient pas le pouvoir, la question ne se posait pas vraiment et pour l’égo des hommes, l’idée que des femmes puissent se donner du plaisir entre elles, c’était difficilement acceptable…. Malgré les poèmes de Sappho… qui étaient davantage vus comme érotiques plus que charnels…

Donc, celui qui avait le pouvoir social avait le droit de pratiquer sur celui qui lui était socialement inférieur, des rapports sexuels. Il y avait ainsi le citoyen libre sur l’esclave mais surtout il y avait l’Eraste et l’Eromène : c’est-à-dire un homme d’âge mûr et un jeune homme.Le premier apprenait au second les joies et plaisirs de devenir un homme par l’initiation.

Autrement appelée la pédérastie (à ne pas confondre, s’il vous plaît avec la pédophilie, qui est bien une déviance sexuelle), elle était pratiquée aussi bien dans la Chine ancienne et chez la Perse avec des empereurs ou des rois (dédicace à Alexandre le Grand) connus pour leur appétence amoureuse et passionnelle masculine, qu’au temps du Japon Médiéval entre les samouraïs et leurs élèves, que dans l’Italie de la Renaissance, avec l’apparition d’un certain libéralisme et des statuts évocatrices, sans oublier, la culture angolaise qui au XVIIème siècle institutionnalise l’homosexualité entre les hommes.

Concernant, les femmes, même s’il y a moins de récits sur le lesbianisme, il y a eu l’Orient au Moyen-Âge où les harems gardés par des eunuques offraient à celles-ci une oasis de plaisirs assumés. En Asie du Sud-Est, les sociétés matriarcales dites les Amazones, ont aussi alimentées les pratiques érotico-sexuelles féminines. Quant au XVème siècle, la reine Christine de Suède qui s’habillait en homme, refusait de se marier et couchait aussi bien avec des hommes que des femmes. (Oui c’est de la bisexualité ou tribadisme)

Enfin l’Allemagne au XIXème siècle, va offrir aux homosexuels, la toute première organisation de défense pour leurs droits : le Comité Scientifique Humanitaire créé par Magnus HIRSCHFELD en 1897 à Berlin.

Tolérée, acceptée, tenue pour naturelle voire promue comme idéal amoureux, l’homosexualité souvent était pratiquée bien avant que des lois et des discriminations ne viennent l’empêcher d’exister.

Et comme demain sera célébrée la journée mondiale de lutte contre l’homophobie et la transphobie*. Oui ENCORE !!! ….
….. Je vous invite à écouter et à danser sur Beautiful de Christina AGUILERA, qui invite les homosexuels, entre autres (dont les libertin.e.s), à s’assumer et à passer outre le regard des autres ;o)))

A la semaine prochaine pour vous donner de COQUINES nouvelles.

*de Uranie, l’autre nom d’Aphrodite,
déesse de l’Amour dans la mythologie grecque

**Sappho, poétesse grecque qui
vivait sur l’ile de Lesbos, d’où « lesbienne »

Avatar
Billet coquinement écrit par Jessica

Donnez votre avis